New life in Toronto

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jeudi, 17 février 2011

Ceux qui se prennent pour des pingouins…

Lorsque l'on parle de l'hiver au Canada, la première image qui vient à l'idée est celle des grands froids polaires, des mètres et des mètres de neige qui recouvrent le sol et des petits pingouins qui courent partout… Bon ok, je vous l'accorde, les pingouins sont en option… mais moi j'aime bien les pingouins et il fallait bien que je colle au titre de ce billet !

Donc pour en revenir à nos pingouins, tout ça pour dire qu'en fait, lorsque l'on vit à Toronto, on est certes au Canada, mais loin de l'image dépeinte ci-dessus. En fait, Toronto étant vraiment située au Sud du pays, il est difficile de dire que nous avons des conditions hivernales extrêmes. Ainsi, si l'on se base sur les relevés moyens des 40 dernières années, la température moyenne à Toronto au mois de janvier (le mois le plus froid de l'année) avoisine les -6°C. C'est froid, certes, mais pas non plus polaire. Concernant la neige, on dénombre l'équivalent d'un mètre de neige en moyenne par an, s'étalant du mois de Décembre au mois de Mars. Autant dire que ça reste également raisonnable.

Pour les aficionados de ce blog, vous vous rappellerez sans aucun doute que l'hiver 2009/2010, notre premier sur le sol canadien, avait été marqué par de très faibles chutes de neige (moins de 50 cm au total) accompagnées de températures relativement clémentes. Cette année, la neige est tombée en plus grande quantité (déjà 90 cm au 15 février) et surtout nous avons eu droit durant quelques jours à des températures descendant à -21°C. L'occasion étant trop belle, nous l'avons saisi pour partir se balader vers le Nord.

                                      (Température relevée directement dans la voiture)

Nous avons donc pris la direction du lac Simcoe celui-là même que nous avions foulé l'année dernière (cf. autre billet). Situé proche de la ville de Barry (à environ 1 heure de route de Toronto), ce lac est gelé durant une bonne partie de l'hiver et est alors un lieu de récréation pour bon nombre d'habitants de la région. Outre la pèche et la motoneige, nombreux sont ceux qui s'adonnent au kite-skiing, activité qui consiste à se servir d'une voile de cerf-volant pour se faire tracter sur la neige. Voici donc quelques clichés pris au péril de la vie de mes phalanges, que j'ai bien cru perdre plusieurs fois. Même l'appareil rechignait de temps à autre à prendre les photos tant la température était basse.

 

                                                                    On se couvre bien...

      On vérifie la solidité de la glace... (les voitures garées directement dessus aidant !)






Donc, pour ceux qui veulent tenter l'expérience, il ne vous suffira pas de mettre la tête dans votre congélateur pour avoir une idée de ce que représente une température si basse. Si vous voulez vraiment savoir ce que ça fait, il vous faut rajouter le facteur vent. Comme je l'ai déjà expliqué précédemment, le vent peut faire chuter drastiquement la température ressentie et dites vous bien que sur une surface aussi plane qu'une lac gelé, il n'y a rien pour stopper le vent. Donc si la température était bel est bien de -21°C, la température ressentie avoisinait les -30°C… bref, presque de quoi vous transformer en glaçon :

Presque...

(D'autres photos sont disponibles sur ma galerie FlickR)

dimanche, 30 janvier 2011

Ceux qui fêtaient Noël au Québec…

C'est encore une fois avec pas mal de retard que je reviens sur le récit de nos fêtes de fin d'année 2010. Pour l'occasion, nous avions la visite de mon père, qui profitait de sa gigantesque valise (sans poignées…) pour nous ravitailler en produit du terroir français. Pour célébrer comme il se doit la venue de Santa (le Papa Noël canadien pour ceux qui ne suivent pas !), nous avons opté pour une virée vers le nord et plus particulièrement à Mont-Tremblant, situé à environ 1 heure 30 de route à l'ouest de Montréal.

Mont-Tremblant est une petite ville de 9000 âmes, située dans la région de Laurentides au Québec. Comme vous ne pouvez en douter, cette cité tient son nom du massif montagneux au pied duquel est elle construite, le mont Tremblant. Ce mont vertigineux culmine à au moins… 875 mètres et peu donc se targuer de faire parti des plus hauts sommets québécois ! Mont-Tremblant est avant tout un village touristique qui semble sorti d'un conte de Walt Disney. Les bâtiments affichent des couleurs flamboyantes et les rues n'ont rien à envier à celles que l'on peut arpenter dans les parcs de ce bon vieux Walt. Déstabilisant au premier abord, on se laisse ensuite porter par cette féérie, tout particulièrement à ce moment de l'année.

Pour l'occasion nous avions loué, pour nous trois, un grand appartement dans un chalet surplombant la vallée.

L'endroit était très chaleureux et particulièrement confortable, bref idéal pour passer un moment de détente. D'autant que nous avions bien évidement pris soin de prévenir le monsieur au costume rouge de notre adresse temporaire et il n'a eu aucun problème pour nous trouver à Mont-Tremblant afin de bien nous gâter une fois encore.

Comme vous pouvez le constater sur la photo ci-contre...

L'emplacement de ce chalet, aux abords d'un golf (dont les Canadiens raffolent littéralement aux vues du nombre de parcours dans cette région) nous offrait un accès idéal vers de grands espaces enneigés et quasiment vierges. Nous en avons donc profité pour affronter les températures hivernales (clémentes soit disant… seulement -18°C au lieu des -40°C qu'il est fréquent d'observer à cette saison) et faire connaissance avec la faune locale. En effet, nous avions, très rapidement, repéré des traces de pas d'animaux qui ont fini par nous conduire aux animaux eux-mêmes. Il faut dire que ces cerfs de Virginie sont très nombreux dans cette région et n'hésitent pas s'approcher très près des habitations, notamment du fait que les gens les nourrissent.









Malheureusement, pour nous le séjour à Mont-Tremblant fut trop court et avant de rejoindre Montréal pour une halte touristique sur la route vers Toronto, nous avions réservé un après-midi de Dog Sledding.

"But what does dog sledding mean ?" me direz-vous. Alors c'est simple :

[Mode Leçon d'anglais : on]

Dog : Bien évidemment tout le monde sait ce que signifie "dog". Il s'agit d'un Toutou !

Sled : Là, c'est peut-être moins évident… quoi que par déduction, certains se douteront de quoi il s'agit. Tout d'abord, cela n'a rien avoir avec un journaliste sportif marié à une petite blonde qui remplace Jean-Luc Delarue… Dans la langue de Shakespeare, "sled" signifie "traîneau". Du coup, sledding correspond à l'action de faire du traineau.

Donc si on combine "dog" + "sledding"… nous y sommes : Nous avons fait du chien de traîneau !

[Mode Leçon d'anglais : off]

Alors là, bien sûr, je vous imagine tous, derrière votre écran d'ordinateur :

-"Rhhôôôoooo l'autre, il a trop de chance…"

-"Oh comme j'aurais trop voulu en faire moi aussi…"

-"Comme ça doit être trop bien de faire du chien de traîneau…"

Alors stop ! Je vous arrête tout de suite… Faire du chien de traîneau c'est encore mieux que ce que vous pouvez imaginer. Franchement, nous avons trop adoré… je dirais même plus : on a grave kiffé !

Il faut dire que nous disposions chacun de notre propre attelage de 3 chiens. Et nous étions donc seuls responsables de la trajectoire, de la vitesse et du comportement de notre traîneau. Autant dire que la formation d'une heure avant de prendre le départ est essentiel pour ne pas faire n'importe quoi. Le chien de traineau c'est facile, mais technique. Et s'il est quasiment impossible de se blesser lors de cette activité, la sécurité des chiens dépend de celui qui mène le traineau et actionne le frein. Donc après avoir été rigoureusement formés, chaque chien de notre attelage nous a nominativement été présenté. À ce moment là, les chiens étaient terriblement excités par l'envie de partir se dégourdir les pattes et nous… littéralement congelés à attendre dans le froid (il faisait environ -15°C il faut dire !). Mais lorsque l'ordre du départ à été donné, les chiens ne se sont pas fait prier pour partir à fond les gamelles et il n'en a pas fallu pour longtemps pour que l'ensemble de nos membres retrouvent une température acceptable.

Nous avons alors sillonné les bois avoisinant pendant plus d'une heure trente pour notre plus grand plaisir. Le rapport avec les chiens, ainsi que la sensation de glisse dans ce slalom boisé étaient jouissifs. En plus, afin de ne ternir aucun aspect de ce tableau, les propriétaires du domaine ainsi que le guide qui nous encadrait ,étaient vraiment agréables et n'étaient pas avares pour partager cette passion qui les fait vivre.

Pour résumer, cette expérience entre directement dans le Top 3 de celles réalisées au Canada et je vous souhaite à tous d'avoir, un jour, la chance d'en faire de même.

Voici l'adresse internet où nous avons réalisé cette expérience fabuleuse : http://www.aventurenature.com/

Remis de toutes ces émotions, nous avons ensuite pris la route de Montréal pour y passer la nuit. Le lendemain, avant de reprendre la direction de Toronto, nous nous sommes octroyés une petite ballade pédestre dans le centre du Vieux-Montréal.

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Résultat du Jeu "Devine mon Inukshuk" :

Concernant le jeu des Inukshuk (que vous retrouvez là), la grande gagnante est Sandrine qui, avec 2 petits points a découvert l'Inukshuk d'Aurore et le mien (en gros les 2 seules personnes qu'elle connait réellement). Véro et Danielle n'ont obtenu qu'une seule bonne réponse (l'Inukshuk de Jérémy). Une dédicace spéciale à ma mère qui n'a fait aucun choix judicieux...

Les réponses au jeu sont :


Donc outre un petit cadeau qui traversera l'Atlantique avec nous lors de notre prochain retour, Sandrine remporte un séjour de la durée de son choix dans un super appartement au 17ième étage d'un immeuble de Toronto chez des hôtes de choix... Mais comme il n'y a pas de perdants, les autres participantes remportent ce même lot... (mais sans le petit cadeau !)

mardi, 4 janvier 2011

Ceux qui chassaient le sapin de Noël…

Les plus attentifs d'entre vous se rappelleront peut-être que l'année dernière, notre lampe de salon nous avait lamentablement servi d'arbre de Noël pour célébrer les fêtes de fin d'année. Pour ce second Noël passé au Canada, nous étions obligés de rattraper cet honteux affront de l'an dernier. D'autant que nous avions entendu parler qu'il était possible d'aller se fournir en conifère "sauvage" à quelques kilomètres à peine de Toronto.

Armés d'un courage incroyable, nous avons donc pris, deux week-ends avant Noël, la direction des forêts verdoyantes du Nord de Toronto à la recherche de notre arbre. Il ne fallu qu'une petite demi-heure pour rejoindre la Horton Trees Farm située à quelques kilomètres à l'Est d'Aurora.

Nous nous vîmes alors remettre une scie adéquate pour en découdre avec la flore locale. En effet, les champs enneigés de la ferme Horton comptent 4 différentes espèces d'arbre (Sapin Baumier, Epicéa, Pin blanc et Sapin Fraser). La règle est simple, quelques soient la taille, la variété et l'état… c'est le même tarif. Du coup, il faut avoir l'œil affuté pour choisir le bon. Celui qui saura trôner fièrement dans un coin de l'appartement afin de parcimonieusement divulguer ses senteurs boisées jusqu'au passage du vieil homme au bonnet rouge et à la hôte chargée de cadeau…

Il nous fallu alors arpenter les champs de long en large, puis même en travers avant de le trouver. Lui, l'unique et inimitable…

"Mon beau sapin…

                 Roi des forêts…

                                que j'aime ta verdure…"

S'en suit alors un rituel bien particulier qui s'exécute telle un danse :

          Approche en douceur,

          Chatouillage des branches basses,

          Positionnement millimétré de la scie (au risque de perdre quelques centimètres
          de hauteur),

          Découpage rapide (pour limiter la douleur de l'arbre),

          et enfin… Triomphe du bucheron !

Ce dernier est tant fier de sa proie, qu'il se fait photographier sous toutes les coutures, ben Oui !

Ensuite, comme on a eu la bonne idée de choisir l'arbre le plus loin de la voiture… ben il n'y a plus qu'à jouer le bourricot pour remonter l'arbre… au risque de se mettre plein de neige dans le cou et des épines dans les doigts.

Emballé et payé, le sapin prend alors la direction de Toronto…

Et quand je dis qu'il a de la gueule, je sais de quoi je parle :

 

Nous profitons également de ce billet pour vous souhaiter à tous une excellente année 2011. Que les mois à venir vous apportent joies, bonheur, amour et santé à vous et ceux qui vous sont proches.

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