New life in Toronto

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dimanche, 30 janvier 2011

Ceux qui fêtaient Noël au Québec…

C'est encore une fois avec pas mal de retard que je reviens sur le récit de nos fêtes de fin d'année 2010. Pour l'occasion, nous avions la visite de mon père, qui profitait de sa gigantesque valise (sans poignées…) pour nous ravitailler en produit du terroir français. Pour célébrer comme il se doit la venue de Santa (le Papa Noël canadien pour ceux qui ne suivent pas !), nous avons opté pour une virée vers le nord et plus particulièrement à Mont-Tremblant, situé à environ 1 heure 30 de route à l'ouest de Montréal.

Mont-Tremblant est une petite ville de 9000 âmes, située dans la région de Laurentides au Québec. Comme vous ne pouvez en douter, cette cité tient son nom du massif montagneux au pied duquel est elle construite, le mont Tremblant. Ce mont vertigineux culmine à au moins… 875 mètres et peu donc se targuer de faire parti des plus hauts sommets québécois ! Mont-Tremblant est avant tout un village touristique qui semble sorti d'un conte de Walt Disney. Les bâtiments affichent des couleurs flamboyantes et les rues n'ont rien à envier à celles que l'on peut arpenter dans les parcs de ce bon vieux Walt. Déstabilisant au premier abord, on se laisse ensuite porter par cette féérie, tout particulièrement à ce moment de l'année.

Pour l'occasion nous avions loué, pour nous trois, un grand appartement dans un chalet surplombant la vallée.

L'endroit était très chaleureux et particulièrement confortable, bref idéal pour passer un moment de détente. D'autant que nous avions bien évidement pris soin de prévenir le monsieur au costume rouge de notre adresse temporaire et il n'a eu aucun problème pour nous trouver à Mont-Tremblant afin de bien nous gâter une fois encore.

Comme vous pouvez le constater sur la photo ci-contre...

L'emplacement de ce chalet, aux abords d'un golf (dont les Canadiens raffolent littéralement aux vues du nombre de parcours dans cette région) nous offrait un accès idéal vers de grands espaces enneigés et quasiment vierges. Nous en avons donc profité pour affronter les températures hivernales (clémentes soit disant… seulement -18°C au lieu des -40°C qu'il est fréquent d'observer à cette saison) et faire connaissance avec la faune locale. En effet, nous avions, très rapidement, repéré des traces de pas d'animaux qui ont fini par nous conduire aux animaux eux-mêmes. Il faut dire que ces cerfs de Virginie sont très nombreux dans cette région et n'hésitent pas s'approcher très près des habitations, notamment du fait que les gens les nourrissent.









Malheureusement, pour nous le séjour à Mont-Tremblant fut trop court et avant de rejoindre Montréal pour une halte touristique sur la route vers Toronto, nous avions réservé un après-midi de Dog Sledding.

"But what does dog sledding mean ?" me direz-vous. Alors c'est simple :

[Mode Leçon d'anglais : on]

Dog : Bien évidemment tout le monde sait ce que signifie "dog". Il s'agit d'un Toutou !

Sled : Là, c'est peut-être moins évident… quoi que par déduction, certains se douteront de quoi il s'agit. Tout d'abord, cela n'a rien avoir avec un journaliste sportif marié à une petite blonde qui remplace Jean-Luc Delarue… Dans la langue de Shakespeare, "sled" signifie "traîneau". Du coup, sledding correspond à l'action de faire du traineau.

Donc si on combine "dog" + "sledding"… nous y sommes : Nous avons fait du chien de traîneau !

[Mode Leçon d'anglais : off]

Alors là, bien sûr, je vous imagine tous, derrière votre écran d'ordinateur :

-"Rhhôôôoooo l'autre, il a trop de chance…"

-"Oh comme j'aurais trop voulu en faire moi aussi…"

-"Comme ça doit être trop bien de faire du chien de traîneau…"

Alors stop ! Je vous arrête tout de suite… Faire du chien de traîneau c'est encore mieux que ce que vous pouvez imaginer. Franchement, nous avons trop adoré… je dirais même plus : on a grave kiffé !

Il faut dire que nous disposions chacun de notre propre attelage de 3 chiens. Et nous étions donc seuls responsables de la trajectoire, de la vitesse et du comportement de notre traîneau. Autant dire que la formation d'une heure avant de prendre le départ est essentiel pour ne pas faire n'importe quoi. Le chien de traineau c'est facile, mais technique. Et s'il est quasiment impossible de se blesser lors de cette activité, la sécurité des chiens dépend de celui qui mène le traineau et actionne le frein. Donc après avoir été rigoureusement formés, chaque chien de notre attelage nous a nominativement été présenté. À ce moment là, les chiens étaient terriblement excités par l'envie de partir se dégourdir les pattes et nous… littéralement congelés à attendre dans le froid (il faisait environ -15°C il faut dire !). Mais lorsque l'ordre du départ à été donné, les chiens ne se sont pas fait prier pour partir à fond les gamelles et il n'en a pas fallu pour longtemps pour que l'ensemble de nos membres retrouvent une température acceptable.

Nous avons alors sillonné les bois avoisinant pendant plus d'une heure trente pour notre plus grand plaisir. Le rapport avec les chiens, ainsi que la sensation de glisse dans ce slalom boisé étaient jouissifs. En plus, afin de ne ternir aucun aspect de ce tableau, les propriétaires du domaine ainsi que le guide qui nous encadrait ,étaient vraiment agréables et n'étaient pas avares pour partager cette passion qui les fait vivre.

Pour résumer, cette expérience entre directement dans le Top 3 de celles réalisées au Canada et je vous souhaite à tous d'avoir, un jour, la chance d'en faire de même.

Voici l'adresse internet où nous avons réalisé cette expérience fabuleuse : http://www.aventurenature.com/

Remis de toutes ces émotions, nous avons ensuite pris la route de Montréal pour y passer la nuit. Le lendemain, avant de reprendre la direction de Toronto, nous nous sommes octroyés une petite ballade pédestre dans le centre du Vieux-Montréal.

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Résultat du Jeu "Devine mon Inukshuk" :

Concernant le jeu des Inukshuk (que vous retrouvez là), la grande gagnante est Sandrine qui, avec 2 petits points a découvert l'Inukshuk d'Aurore et le mien (en gros les 2 seules personnes qu'elle connait réellement). Véro et Danielle n'ont obtenu qu'une seule bonne réponse (l'Inukshuk de Jérémy). Une dédicace spéciale à ma mère qui n'a fait aucun choix judicieux...

Les réponses au jeu sont :


Donc outre un petit cadeau qui traversera l'Atlantique avec nous lors de notre prochain retour, Sandrine remporte un séjour de la durée de son choix dans un super appartement au 17ième étage d'un immeuble de Toronto chez des hôtes de choix... Mais comme il n'y a pas de perdants, les autres participantes remportent ce même lot... (mais sans le petit cadeau !)

mardi, 4 janvier 2011

Ceux qui chassaient le sapin de Noël…

Les plus attentifs d'entre vous se rappelleront peut-être que l'année dernière, notre lampe de salon nous avait lamentablement servi d'arbre de Noël pour célébrer les fêtes de fin d'année. Pour ce second Noël passé au Canada, nous étions obligés de rattraper cet honteux affront de l'an dernier. D'autant que nous avions entendu parler qu'il était possible d'aller se fournir en conifère "sauvage" à quelques kilomètres à peine de Toronto.

Armés d'un courage incroyable, nous avons donc pris, deux week-ends avant Noël, la direction des forêts verdoyantes du Nord de Toronto à la recherche de notre arbre. Il ne fallu qu'une petite demi-heure pour rejoindre la Horton Trees Farm située à quelques kilomètres à l'Est d'Aurora.

Nous nous vîmes alors remettre une scie adéquate pour en découdre avec la flore locale. En effet, les champs enneigés de la ferme Horton comptent 4 différentes espèces d'arbre (Sapin Baumier, Epicéa, Pin blanc et Sapin Fraser). La règle est simple, quelques soient la taille, la variété et l'état… c'est le même tarif. Du coup, il faut avoir l'œil affuté pour choisir le bon. Celui qui saura trôner fièrement dans un coin de l'appartement afin de parcimonieusement divulguer ses senteurs boisées jusqu'au passage du vieil homme au bonnet rouge et à la hôte chargée de cadeau…

Il nous fallu alors arpenter les champs de long en large, puis même en travers avant de le trouver. Lui, l'unique et inimitable…

"Mon beau sapin…

                 Roi des forêts…

                                que j'aime ta verdure…"

S'en suit alors un rituel bien particulier qui s'exécute telle un danse :

          Approche en douceur,

          Chatouillage des branches basses,

          Positionnement millimétré de la scie (au risque de perdre quelques centimètres
          de hauteur),

          Découpage rapide (pour limiter la douleur de l'arbre),

          et enfin… Triomphe du bucheron !

Ce dernier est tant fier de sa proie, qu'il se fait photographier sous toutes les coutures, ben Oui !

Ensuite, comme on a eu la bonne idée de choisir l'arbre le plus loin de la voiture… ben il n'y a plus qu'à jouer le bourricot pour remonter l'arbre… au risque de se mettre plein de neige dans le cou et des épines dans les doigts.

Emballé et payé, le sapin prend alors la direction de Toronto…

Et quand je dis qu'il a de la gueule, je sais de quoi je parle :

 

Nous profitons également de ce billet pour vous souhaiter à tous une excellente année 2011. Que les mois à venir vous apportent joies, bonheur, amour et santé à vous et ceux qui vous sont proches.

mercredi, 6 janvier 2010

Ceux qui faisaient un bilan gastronomique (2nde partie)...

Je suis content de constater que l'évocation de notre expérience culinaire provoque en vous un sentiment d'inquiétude quant à notre masse lipidique… Ne vous inquiétez pas pour ça, le pèse-personne ne faisant pas partie de nos priorités d'achat, du coup… ben nous n'avons aucune idée de notre poids. Mais à vue d'œil, nous sommes raisonnables !

Pour revenir au sujet de ce second billet culinaire, nous allons cette fois aborder les produits que nous trouvons en grande surface…

Seconde partie : La cuisine, en cuisine.

Effectivement la première chose à faire lorsque l'on veut cuisiner un minimum, c'est d'acheter les différents produits dont nous avons besoin. Pour cela, le canada dispose de plusieurs enseignes de grandes surfaces (Metro, Sobeys, Loblaws,…). Celles-ci sont d'ailleurs plus ou moins grandes en fonction de leur localisation dans la ville. Les plus grandes étant généralement les plus excentrées. 

En ce qui nous concerne, nous avons à notre disposition autour de chez nous (par ordre croissant de leur taille) : un Sobeys à environ 3 min à pied, un Metro à 5 minutes (dans le centre commercial qui abrite la station de métro…) et enfin un second Metro à 15 minutes à pied environ, mais qui est beaucoup plus grand que les deux précédents. Donc en fonction de notre motivation, de la météo et de nos besoins (ben oui, faire ses courses à pied nécessite de les faire plus souvent…), nous alternons entre ces 3 magasins. Nous avons également eu l'occasion, durant les fêtes, de nous rendre dans le centre ville au St Laurence Market et au Farmer's market (cf. ce billet précédent) qui proposent une diversité d'échoppes plus appétissantes les unes que les autres.

Concernant les produits disponibles dans les enseignes citées ci-dessus, le choix est bien évidemment proportionnel à leur envergure. Néanmoins, nous trouvons généralement tout ce dont nous avons besoin pour préparer de délicieux petits plats. Au premier abord, nous avons certes été surpris par l'importance du rayon "Chips" au détriment de celui des "Yaourts et desserts". Mais contrairement à ce que nous nous attendions, le choix du rayon boulangerie est relativement varié. D'accord il ne faut pas regarder le prix de la baguette (environ 2,5$), mais on trouve du pain relativement convenable (même si ça n'a rien à voir avec la Croquise de Madame "Ensuite").

En ce qui concerne les légumes, le choix n'est pas très différent de celui proposé en France. Certains végétaux que nous ne connaissions pas, semblent être assez populaires (une sorte de mélange entre un chou et un brocoli), mais nous n'avons pas eu le sentiment qu'il nous manquait des légumes essentiels. En ce qui concerne la qualité, s'ils sont généralement présentés avec plus de soin que ce que l'on peut trouver en France, les valeurs gustatives ne sont pas toujours au rendez-vous. L'exemple qui nous a semblé le plus probant, c'est le goût de leurs pommes de terres. Et bien ça vous ferait presque regretter de ne pas avoir pensé à mettre un petit kilo de Bintje dans la valise avant de partir !

Un point pour lequel les canadiens (et peut-être bien les américains plus généralement) assurent vraiment, c'est sur la qualité et les tarifs de leurs viandes. Le porc ne coûte rien ici et leur côte de porc est vraiment un délice. C'est le cas également du bœuf. Comme les tarifs de la viande ne sont vraiment pas élevés (en comparaison avec la France), on ne trouve que les meilleurs morceaux. Ainsi, la côte de bœuf tient une place importante, de même que toutes les autres pièces nobles. J'avais d'ailleurs préparé, pour notre repas de Noël, un filet mignon de bœuf en croûte qui était extraordinaire. Alors bien évidemment, il ne faut pas trop s'imaginer ce qu'ont pu manger ces bestioles, mais en tout cas la viande est tendre et goûteuse. En ce qui concerne la volaille, le premier poulet que nous avons acheté a dû nous coûter 6$ (soit 4€) et on pouvait y manger à 6. Pendant les fêtes nous avons également acheté un "capon" (l'équivalent de notre chapon) qui s'est avéré de très bonne qualité (d'autant que nous en avons mangé pendant un certain temps…).

Les produits de la mer sont également présents en quantité, à condition de savoir où les trouver. En effet, leur rayon poissonnerie est essentiellement congelé. Ainsi, il n'est pas possible (du moins à ce qu'on a vu jusqu'à présent) de trouver des crevettes fraiches. Elles ne sont vendues que congelées… et décortiquées. Durant les fêtes, nous avons également cédé à l'appel des pattes de crabe royal et des énormes noix de St Jacques… un régal !

                                            (un petit aperçu de notre réveillon de Noël...)

Concernant les autres produits courants, cela est très variable. Au grand dam d'Aurore, il est extrêmement difficile de trouver des gâteaux secs autres que les "cookies". Adieu galettes de St Michel, Pim's et autres tartelettes aux fruits. Par contre, on trouve assez facilement du Nutella. Le rayon des confiseries n'est vraiment pas très fourni non plus. Ils ne connaissent pas les fraises Tagada et les rubans de réglisse. La mayonnaise aussi a eu des difficultés à traverser l'Atlantique indemne. Ici, leur mayonnaise est blanche… et en plus elle est sucrée. Le sucre tient d'ailleurs une place importante dans leur alimentation "salée". Ainsi, nous nous sommes fait quelques fois avoir en tombant sur des chips salées… sucrées. C'est pas terrible...
Les conditionnements sont également différents. Comme vous pouvez vous en douter, ils sont souvent (toujours ?) plus grands que ce que l'on peut trouver en France.

En ce qui concerne le fromage, j'ai vite compris qu'il s'agit d'un mets pour lequel il est impossible de faire quelques économies pécuniaires. Un bon fromage au Canada, ça se paye. Néanmoins, quand on décide d'y mettre le prix, on trouve tous les bons fromages français chez certains marchands du St Laurence Market, comme le Chaource que j'ai dégusté dernièrement et qui a parfaitement su charmer mes papilles.

Enfin, il m'est difficile de parler de fromage sans parler de vin. Il faut savoir que le vin, et l'alcool en général, ne sont pas vendus n'importe où au Canada. Il faut d'ailleurs s'armer systématiquement de sa carte d'identité (et avoir 19 ans minimum) au risque de rentrer chez soit légèrement frustré. Il n'est pas rare de voir un vendeur réclamer la carte d'identité à chaque client, même si celui-ci s'approche à grand pas de la retraite. Il est également interdit de se promener dans la rue avec une bouteille à la main. Mais revenons à nos moutons… Les temples du vin au canada sont donc les LCBO, pratiquement les seuls enseignes autorisées à vendre de l'alcool. On y trouve alors un choix impressionnant de vins, provenant des quatre coins du globe. Les vins français ne tiennent pas une place aussi prépondérante que j'aurais pu l'imaginer mais on trouve de très bons crus. Les vins italiens, argentins, australiens, néozélandais ont également un nombre important de références. On retrouve aussi une quantité non négligeable de vins américains et canadiens. Il faut dire que la région au sud de Toronto est réputée (du moins ici) pour ses vignobles. Nous avons d'ailleurs eu l'occasion de goûter (surtout Aurore…) une spécialité locale : The Ice Wine. Ce vin blanc, dont la récolte tardive n'est faite que sur des grappes gelées (facile au canada !!!), est très sucré. C'est d'ailleurs le seul vin blanc sucré que nous avons trouvé. Ce vin très réputé l'est également par son prix, environ 30$ la très fine bouteille de 375 ml…

Pour conclure, nous ne souffrons absolument pas des quelques différences culinaires qui séparent la France du Canada. Nous tentons même quelques expériences qui ne s'avèrent d'ailleurs pas toujours très heureuses, comme celle de la sauce Worcestershire qui ne nous a pas laissé un souvenir impérissable… Il nous reste heureusement un certain nombre de produits à tester que nous n'hésiterons pas à vous faire partager sur ce blog, ou lors d'une éventuelle visite…

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