New life in Toronto

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mercredi, 9 juin 2010

Ceux qui rencontraient (enfin) des Teddy Bear…

Suivant les précieux conseils de Peggy, nous optons pour deux circuits de randonnée et une halte le midi au village de Killarney.

Le premier circuit d'environ 2h30 nous permet de prendre un peu de hauteur, au dessus des forêts qui recouvrent le parc. Ce Cranberry Bog Trail est très agréable à parcourir, avec une difficulté très abordable au lendemain d'une journée harassante de canoë. Malheureusement pour nous, aucun orignal à l'horizon… juste quelques Tic et Tac.


Ce petit circuit nous ayant, malgré le petit déjeuner de Peggy, mis en appétit (ce qui n'étonnera de toute façon pas ceux qui connaissent un peu Alex…), nous exécutons à la lettre les conseils de Peggy et Bob en nous rendant à la pointe du parc de Killarney, dans la petite cité qui lui a donné son nom. Killarney n'est qu'un village de 454 habitants (on a compté…) mais possède le plus renommé des Fish&Chips de la région, voire de la province, voire du pays, voire du continent, voire du monde ! Et pour trouver, c'est facile, il suffit de suivre les gens… ou bien les avions qui viennent de partout et qui se posent sur le lac à proximité. Et il n'aura fallu pas moins d'une bonne demi-heure de patience (et de queue accessoirement) pour pouvoir goûter à ce qui est, définitivement, les meilleurs Fish&Chips que je n'ai jamais mangé. Le poisson sort directement du lac, et du coup, il a vraiment goût de poisson.

Ces quelques calories absorbées, il n'en fallait pas plus pour prendre la direction de notre second circuit de la journée. Cependant, avant cela, il nous fallait faire un petit détour par la décharge municipale. Pourquoi la décharge ? Cela mérite une petite explication.

L'Ontario compte une forte population d'ours noirs et la région dans laquelle nous nous trouvions présente une densité de 40 à 60 ours pour 100 km². Ainsi ce sont plus de 100 000 ours qui vivent sur le territoire ontarien. Étant donné que vous n'êtes pas sans ignorer que je vis avec une "amie des bêtes", cela fait maintenant plusieurs semaines, voire mois, voire années que j'entends régulièrement qu'elle veut absolument voir des ours au Canada. Qu'à cela ne tienne, nous étions effectivement au bon endroit, compte tenu que la décharge en plein air de Killarney est réputée pour accueillir son lot d'ours noirs qui viennent régulièrement inspecter l'arrivage des poubelles. Ce n'est certes pas la plus belle façon d'admirer ces animaux sauvages… mais parfois, on fait avec ce qu'on a ! Cela explique donc notre passage par cette fameuse décharge…
Nous arrivons donc à destination et nous nous garons devant le on-ne-peut-plus-explicite panneau :


Malheureusement (ou pas) pour nous, les ours n'étaient pas au rendez-vous, et nous rentrerons bredouille de cette expédition ! Néanmoins, sur la route menant cette fois à notre second trail, au détour d'un chemin, voilà ce que nous avons aperçu :


Une famille d'ours noirs, la maman et ses trois petits ! C'est quand même mieux que de les avoir rencontré à la décharge…

Canadian To-do-list : Rencontrer des ours : Fait (ouf !)

Revenons-en à notre seconde ballade. Nous avons cette fois opté pour le circuit de Chikanishing Road qui nous permet d'avoir une vue imprenable sur la baie Géorgienne qui est une extension du lac Huron et qui borde le parc de Killarney. Le tracé de cette boucle nous permet à nouveau de prendre de la hauteur afin de contempler la beauté de ces paysages.





Malheureusement pour nous, l'après-midi touche à sa fin et il nous faut envisager un retour sur Toronto. Nous déposons Patricia et Alex chez Peggy et Bob (chez lesquels ils n'ont pu résister à l'envie de passer une seconde nuit) et nous leur souhaitons un bon séjour au Canada.

Nous prenons alors la route pour Toronto des courbatures plein les bras, des piqûres plein les jambes, des coups de soleil plein le front, mais surtout des images plein des yeux…

mercredi, 2 juin 2010

Ceux qui récupéraient de leur journée chez Peggy et Bob…

Après une journée épuisante il nous fallait bien trouver un endroit pour passer une soirée et une nuit récupératrice dans un autre petit coin de paradis. Heureusement, j'avais encore préalablement enfilé mon costume de super-GO. Je tiens d'ailleurs à refroidir ceux qui m'imaginent déjà dans un costume en latex bleu avec un slip rouge par-dessus… mon costume met beaucoup moins en valeur mon anatomie ! Bref, après avoir rendu les canoës à leur propriétaire, nous prirent à nouveau la route afin de rejoindre la demeure de notre hôte d'une nuit. Contacté par mail à plusieurs reprises, nous étions tous impatients de rencontrer Bob, heureux et sympathique propriétaire d'un Bed&Breakfast aux abords du lac Kakakiwaganda (ça ne s'invente pas !). Pour ceux qui ne connaissent pas, un Bed&Breakfast est ce que l'on appelle chambre d'hôte dans la langue de Molière. Le plus souvent, il s'agit donc de personnes qui louent une partie de leur logement à des touristes en visite dans la région. Et c'est typiquement le cas de ce charmant petit couple de retraités dont nous faisons connaissance rapidement.

Bob s'empresse de nous faire visiter son "cottage" qu'il a agrandi au fur et à mesure du temps qu'ils ont passé ici… c'est-à-dire une trentaine d'années. Autant dire que le petit cottage qu'était cette propriété à l'origine (photo murale à l'appui) s'est transformé en une superbe demeure qui compte une bonne douzaine de pièces, dont ils louent 3 chambres aujourd'hui. Et si l'aménagement et la décoration intérieure sont très chaleureuses, j'ai oublié de préciser que cette habitation se trouve construite sur la rive du lac. Ainsi, il suffit de sortir sur la terrasse pour pouvoir profiter de la beauté de ce lieu, tout aussi exceptionnel que celui où nous avons passé l'après-midi.


Pendant que nous profitons du thé et des muffins préparés par Peggy, c'est l'occasion pour Bob de nous raconter comment il a bâti ce petit palace et pour Peggy de donner de précieux conseils à Pat et Alex pour la suite de leur périple.

Nous filons ensuite à la douche pour se délasser de la fatigue du jour et constater les couleurs rougeâtres laissées par le soleil. sur notre peau  Alex en profitera d'ailleurs pour tester la douche extérieure avec vue imprenable sur le lac. Nous terminerons alors la journée par un diner frugal au bord du lac, à l'abri des moustiques qui n'avaient visiblement pas envie d'aller se coucher de bonne heure… Nous nous quittons en nous donnant rendez-vous au petit matin pour profiter du levé de soleil sur le lac et nous endormons aux sons des Plongeons huard (oiseau typique du Canada, présent sur les pièces de 1$ canadien et dont le cri est presque envoutant: écouter)


Malheureusement pour Aurore et moi-même nous n'étions pas victimes du décalage horaire et nous avons donc manqué l'incursion (très) matinale de Mr. Castor qui visite quotidiennement la propriété de Bob afin de construire infatigablement un barrage sur le ponton de ce dernier. Heureusement, Alex et Pat étaient au rendez-vous comme en témoignent ces photos.


Quelques heures plus tard, le soleil commençant déjà à pointer ses rayons chauds au dessus des arbres, il n'en fallait pas plus à Pat et Alex pour aller goûter la température du lac. Malheureusement pour moi, il fallait bien que quelqu'un reste sur la berge pour prendre les photos, quitte à ne pouvoir profiter de cette eau à 15°C… dommage, ce sera pour une prochain fois (quand le réchauffement climatique aurait fait, au moins, doubler cette température…).

Heureusement pour les deux tourtereaux, Peggy nous avait entre-temps préparé un petit-déjeuner à réchauffer le plus congelé des esquimaux ! Au menu de ce "hiking breakfast" : Pains grillés, marmelades, fruits frais (fraises, mures, melons,…), yaourt, café, chocolat, thé, jus d'orange, bacon grillé, pommes de terres sautées,  et… un assemblage de (de bas en haut) :  Champignon, sausage (sorte de chair à saucisse grillée), poivrons verts et rouges, œufs brouillés, fromage de chèvre et tomate. Inutile de préciser que ce petit déjeuner était tout simplement exceptionnel et que Peggy mérite amplement une bonne demi-douzaine d'étoiles Michelin à elle toute seul !

Il est enfin temps pour nous de plier nos affaires et de quitter ce coin de paradis fin de reprendre la direction du parc provincial de Killarney pour une seconde journée consacrée à la randonnée cette fois.

(Merci à Alex pour ses jolies photos...)

jeudi, 27 mai 2010

Ceux qui commençaient à se faire une idée précise du Paradis…

Le Victoria Day, qui a lieu le lundi précédant le 25 mai, n'est pas seulement l'occasion de fêter la reine Victoria ainsi que le souverain canadien régnant (c'est-à-dire cette chère Elisabeth), c'est aussi et surtout l'occasion de bénéficier d'un jour férié. Et quoi de mieux que de profiter d'un jour férié pour découvrir le Canada ? Et bien tout simplement de profiter d'un jour férié pour découvrir le Canada… avec des amis !

En effet, nous avons également eu le plaisir d'accueillir ce week-end Patricia et Alexandre, fraîchement débarqués de Londres pour passer quelques jours au Canada. Et afin de leur faire profiter au maximum du pays, c'est à 4h45 du matin que le réveil nous invite, dimanche, à prendre la route vers le nord de l'Ontario. Destination : Le parc provincial de Killarney.


Ce parc, qui sera notre deuxième expérience dans les parcs provinciaux ontariens est situé sur les berges du Lac Huron (un des 5 grands lacs américains), et plus particulièrement sur celles de la Baie Géorgienne. Il s'agit d'un parc d'environ 500 km² qui est parsemé de plusieurs dizaines de lacs plus ou moins connectés les uns aux autres. Ce paysage est idéal pour permettre sa découverte par voies terrestres et aquatiques.


Je m'étais alors confectionné un costume de super-GO (dont j'ai emprunté le patron à Sandrine, la plus Grande Organisatrice que l'équipe 3/4 du NBCM n'ait jamais connu…) afin de préparer un Trail de Canoë-Portage à travers les lacs Bell, Balsam et David. C'est donc avec les road-books en poche que nous avons rejoint, après 4 heures de route, la base aquatique du lac Bell afin de prendre le départ de cette boucle de 22 km à bord de nos Canoës Ultralights en kevlar de 20 kg (le poids à son importance…). Après un rappel rapide des notions fondamentales (les mecs à l'arrière car ce sont eux qui dirigent…) et un apprentissage bref de la technique de "Portage" (uniquement pour les mecs car les filles elles ne sont pas assez fortes…), nous nous sentons aptes à commencer cette expérience.


Les premiers mètres ne sont pas les plus rectilignes, mais le vent dans le dos nous aide à prendre de la distance sur notre point de départ. Très rapidement, nos deux embarcations se retrouvent au milieu du lac et toutes traces de vie humaine disparaissent. Effectivement, nous sommes loin des "descentes à touristes" qu'il est possible de faire dans certaines régions de France. Nous sommes seuls au milieu de cette immensité de verdure… et nous ne nous en plaignons pas.


Rapidement, nous atteignons le premier portage. En effet, comme je le sous-entendais précédemment, les lacs ne sont pas forcément reliés entre eux et il est parfois nécessaire de sortir le canoë de l'eau afin de le porter (sur les épaules des hommes forts) jusqu'au prochain point d'eau. Si le premier passage de 30 mètres est une formalité, ceux de 200, 600 et 700 mètres se révèleront beaucoup plus fastidieux. Il faut dire que pendant que l'on a la tête dans le canoë à essayer de conserver l'équilibre tout en faisant attention à ne pas se prendre les pieds dans les racines des arbres… et bien les armées de moustiques qui peuplent ce territoire n'ont aucune pitié pour vous et vos épaules meurtries et vous considèrent littéralement comme un buffet ambulant. Disons que ça fait partie du plaisir…


Nous franchissons un à un les différentes étapes de cette boucle jusqu'à atteindre notre point de départ sous un soleil déclinant qui illuminent à merveille ce petit coin de Paradis…


Bien sûr nous avons mal aux mains, aux épaules et au dos. Bien sûr nous avons été dévorés par les moustiques. Bien sûr nous sommes complètement exténués. Mais je pense que nous garderons longtemps en mémoire ce périple magnifique au sein d'un environnement naturel aussi bien préservé.