Lorsque l'on parle de l'hiver au Canada, la première image qui vient à l'idée est celle des grands froids polaires, des mètres et des mètres de neige qui recouvrent le sol et des petits pingouins qui courent partout… Bon ok, je vous l'accorde, les pingouins sont en option… mais moi j'aime bien les pingouins et il fallait bien que je colle au titre de ce billet !

Donc pour en revenir à nos pingouins, tout ça pour dire qu'en fait, lorsque l'on vit à Toronto, on est certes au Canada, mais loin de l'image dépeinte ci-dessus. En fait, Toronto étant vraiment située au Sud du pays, il est difficile de dire que nous avons des conditions hivernales extrêmes. Ainsi, si l'on se base sur les relevés moyens des 40 dernières années, la température moyenne à Toronto au mois de janvier (le mois le plus froid de l'année) avoisine les -6°C. C'est froid, certes, mais pas non plus polaire. Concernant la neige, on dénombre l'équivalent d'un mètre de neige en moyenne par an, s'étalant du mois de Décembre au mois de Mars. Autant dire que ça reste également raisonnable.

Pour les aficionados de ce blog, vous vous rappellerez sans aucun doute que l'hiver 2009/2010, notre premier sur le sol canadien, avait été marqué par de très faibles chutes de neige (moins de 50 cm au total) accompagnées de températures relativement clémentes. Cette année, la neige est tombée en plus grande quantité (déjà 90 cm au 15 février) et surtout nous avons eu droit durant quelques jours à des températures descendant à -21°C. L'occasion étant trop belle, nous l'avons saisi pour partir se balader vers le Nord.

                                      (Température relevée directement dans la voiture)

Nous avons donc pris la direction du lac Simcoe celui-là même que nous avions foulé l'année dernière (cf. autre billet). Situé proche de la ville de Barry (à environ 1 heure de route de Toronto), ce lac est gelé durant une bonne partie de l'hiver et est alors un lieu de récréation pour bon nombre d'habitants de la région. Outre la pèche et la motoneige, nombreux sont ceux qui s'adonnent au kite-skiing, activité qui consiste à se servir d'une voile de cerf-volant pour se faire tracter sur la neige. Voici donc quelques clichés pris au péril de la vie de mes phalanges, que j'ai bien cru perdre plusieurs fois. Même l'appareil rechignait de temps à autre à prendre les photos tant la température était basse.

 

                                                                    On se couvre bien...

      On vérifie la solidité de la glace... (les voitures garées directement dessus aidant !)






Donc, pour ceux qui veulent tenter l'expérience, il ne vous suffira pas de mettre la tête dans votre congélateur pour avoir une idée de ce que représente une température si basse. Si vous voulez vraiment savoir ce que ça fait, il vous faut rajouter le facteur vent. Comme je l'ai déjà expliqué précédemment, le vent peut faire chuter drastiquement la température ressentie et dites vous bien que sur une surface aussi plane qu'une lac gelé, il n'y a rien pour stopper le vent. Donc si la température était bel est bien de -21°C, la température ressentie avoisinait les -30°C… bref, presque de quoi vous transformer en glaçon :

Presque...

(D'autres photos sont disponibles sur ma galerie FlickR)