Les plus attentifs d'entre vous se rappelleront peut-être que l'année dernière, notre lampe de salon nous avait lamentablement servi d'arbre de Noël pour célébrer les fêtes de fin d'année. Pour ce second Noël passé au Canada, nous étions obligés de rattraper cet honteux affront de l'an dernier. D'autant que nous avions entendu parler qu'il était possible d'aller se fournir en conifère "sauvage" à quelques kilomètres à peine de Toronto.

Armés d'un courage incroyable, nous avons donc pris, deux week-ends avant Noël, la direction des forêts verdoyantes du Nord de Toronto à la recherche de notre arbre. Il ne fallu qu'une petite demi-heure pour rejoindre la Horton Trees Farm située à quelques kilomètres à l'Est d'Aurora.

Nous nous vîmes alors remettre une scie adéquate pour en découdre avec la flore locale. En effet, les champs enneigés de la ferme Horton comptent 4 différentes espèces d'arbre (Sapin Baumier, Epicéa, Pin blanc et Sapin Fraser). La règle est simple, quelques soient la taille, la variété et l'état… c'est le même tarif. Du coup, il faut avoir l'œil affuté pour choisir le bon. Celui qui saura trôner fièrement dans un coin de l'appartement afin de parcimonieusement divulguer ses senteurs boisées jusqu'au passage du vieil homme au bonnet rouge et à la hôte chargée de cadeau…

Il nous fallu alors arpenter les champs de long en large, puis même en travers avant de le trouver. Lui, l'unique et inimitable…

"Mon beau sapin…

                 Roi des forêts…

                                que j'aime ta verdure…"

S'en suit alors un rituel bien particulier qui s'exécute telle un danse :

          Approche en douceur,

          Chatouillage des branches basses,

          Positionnement millimétré de la scie (au risque de perdre quelques centimètres
          de hauteur),

          Découpage rapide (pour limiter la douleur de l'arbre),

          et enfin… Triomphe du bucheron !

Ce dernier est tant fier de sa proie, qu'il se fait photographier sous toutes les coutures, ben Oui !

Ensuite, comme on a eu la bonne idée de choisir l'arbre le plus loin de la voiture… ben il n'y a plus qu'à jouer le bourricot pour remonter l'arbre… au risque de se mettre plein de neige dans le cou et des épines dans les doigts.

Emballé et payé, le sapin prend alors la direction de Toronto…

Et quand je dis qu'il a de la gueule, je sais de quoi je parle :

 

Nous profitons également de ce billet pour vous souhaiter à tous une excellente année 2011. Que les mois à venir vous apportent joies, bonheur, amour et santé à vous et ceux qui vous sont proches.