New life in Toronto

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mercredi, 24 novembre 2010

Ceux qui recevaient la famille… (Partie I)

Les vacances au Canada qui n'en a pas rêvé ? C'est vrai, les grands espaces, les ours et les castors, le sirop d'érable,… bref les vacances idéales par définition. Et ben dites-vous bien que ce n'est absolument pas ça, mais une envie irrésistible de faire des bisous à son frère ou à son cousin qui ont poussé la Belle Equipée à franchir l'Océan pour atterrir à Toronto à la fin du mois d'août dernier.

Bien réceptionnés à l'aéroport de Pearson International à bord de mon bolide, ce sont quatre loustics survoltés qui découvrent, les yeux grands ouverts, la ville de Toronto. Il faut dire que certains foulaient le sol américain pour la première fois. Un rapide coucou à la CN Tower et au lac Ontario, avant de rejoindre notre appartement où ils achèvent leur périple de presque 20 heures.

Le lendemain, ce sont les baskets frétillantes (en particulier celles de Jérémy) que nous entamons un circuit au cœur de la ville. Il faut dire que j'avais expressément demandé au maire de fermer plusieurs artères importantes de la ville pour leur permettre de profiter pleinement de Toronto. St Laurence Market, Yonge Street, Eaton Center, Nathan Phillips Square, Queen Street, Chinatown, Kensington Market, avant une petite pause sur les pelouses de University of Toronto… L'occasion pour certain de montrer leur talent de Voltige Pas Aérienne...

Les baskets n'étant plus très frétillantes pour personne après une dernière étape à York Village, ce fut direction l'appartement pour finir la journée.

Le jour d'après étant à nouveau ensoleillé, certain opte pour un footing pour commencer la journée pendant que d'autres s'immergent dans l'univers d'Harry Potter et que les derniers font les courses pour le soir même. Après le déjeuner nous prenons à nouveau la direction du centre-ville pour grimper en haut de la CN Tower. Depuis le temps qu'elle nous faisait de l'œil, Aurore et moi-même n'avions pas eu encore l'occasion d'y monter. L'occasion étant trop bonne, nous voici en route pour cocher une nouvelle case de notre ToDoList.

Quelques explications s'imposent. Haute de 533,33 mètres (21 000 inches), la tour a été érigée sur les fonds de la société ferroviaire Canadien National (CN) afin de montrer au monde la force de l'industrie canadienne. Les tourismes peuvent accéder à une plateforme située à environ 350 mètres. Il est même possible de grimper jusqu'au Sky Dome à 447 mètres d'altitude. En comparaison, la célèbre Tour Eiffel culmine à (seulement) 324 mètres et les touristes qui accèdent au troisième étage sont alors à 309 mètres du sol. De son érection en 1976 jusqu'en septembre 2007, la CN Tower fut la plus grande structure autoportante du monde (Ah ouais ! Quand même !).

C'est donc à la vitesse de 22 km/h que l'on s'élève le long de la tour, tout en voyant de sol s'éloigner à travers le plancher transparent des ascenseurs. Pour ceux souffrant comme moi de syndrome vestibulaire (ou vertige quoi !!!), je vous recommande de vous caler au fond et de fermer les yeux. Une fois en haut de la tour, le spectacle est effectivement magnifique. Du fait de la physionomie du relief ontarien, il est possible de voir à des kilomètres à la ronde. Nous avions en plus droit au reflet du soleil sur le lac Ontario, ce qui rendait le spectacle encore plus plaisant.

Les plus malins ont pu faire les ânes sur le plancher transparent (pffff, facile quand on n'a pas le vertige !), les autres… les regarder faire !

 

 

Pour se remettre de toutes ces émotions (ou pas !) nous avions planifié de nous rendre en face, sur l'île de Toronto pour y faire un BBQ pour le diner.

Mieux équipés que la fois précédente (où nous avions mis près d'une heure à allumer le BBQ à grand renfort de brindilles mouillées -> cf. la visite de Pat et Alex) le feu fut rapidement allumé et ce n'est que la lumière naturelle qui nous fit défaut pour profiter pleinement et à nouveau de délicieuses côtes de bœuf grillées. 

Nous avons néanmoins eu tout le temps, durant la cuisson de la viande, pour profiter des magnifiques couleurs qu'il est possible d'observer au dessus de la ville de Toronto lorsque le soleil vient de se coucher. Bénit soit cette pollution qui offre des tons s'étalant de l'oranger au bleu le plus profond...

Une fois la nuit tombée, la CN Tower se pare de lumières multicolores et offre même un spectacle d'animation lumineuse à chaque heure.

Bref, une bonne excuse en tout cas pour remplir les cartes mémoires de nos appareils photo, avant de rentrer à la maison.

S'il fut temps pour nous le lendemain de reprendre la direction du boulot, ce fut sans oublier de souhaiter aux loustics une bonne route vers le Nord, car nous savions qu'ils seraient de retour dans à peine 4 jours pour reprendre nos aventures là où nous les avions laissées.

To be continued…

(Pour voir les photos en qualité normale, allez faire un tour sur ma galerie FlickR : C'est à droite que ça se passe !)

mercredi, 28 juillet 2010

Ceux qui faisaient griller des Marshmallows...

De retour de Vacances en France, quoi de mieux pour se remettre dans le rythme de vie canadien que de découvrir les joies du camping… à la canadienne. Pour cela, je pouvais compter sur le soutien de mes collèges de travail qui avaient organisé (depuis plusieurs semaines déjà) un week-end camping aux Gorges d'Élora. 

Pour ceux qui ont une bonne mémoire, nous avons déjà eu l'occasion de visiter la petite ville d'Élora lors de notre premier week-end au Canada. J'avais brièvement décrit cette ballade lors de notre passage dans la banlieue de Kitchener-Waterloo. Les gorges d'Élora ont pour singularité d'être un joli court d'eau qui a creusé son chemin pendant quelques millénaires afin de générer de profondes gorges. Et ceci au grand bonheur des canadiens qui profitent de cette voie d'eau pour s'adonner aux plaisir du "tubing". Cette activité consiste à dévaler les rapides de cette rivière à l'aide d'une gigantesque bouée (probablement inspirée des anciennes chambres à air de tracteur). 

Le départ était donc fixé au vendredi soir et nous arrivons donc à l'entrée du Camping Élora Gorge en début de soirée. Et si nous sommes impatients de découvrir notre emplacement, nous sommes également déçu d'apprendre que nous ne pourrons pas pratiquer de "tubing" de tout le week-end. En effet, les pluies torrentielles qui se sont abattues sur la région la veille ont fait gonfler les eaux de la rivière et même certains ponts se retrouvent sous l'eau. Nous gagnons alors notre emplacement pour découvrir qu'un sous-bois d'environ 1000m² nous est réservé. Il faut dire que nous sommes six couples à partager cet emplacement. Cela nous fait néanmoins presque 200m² par couple ! Nous installons ainsi notre toile de tente (gracieusement prêtée par Kelly) à bonne distance afin de conserver l'intimité de chacun. Le centre de l'emplacement sera réservé pour la prise des repas et des feux de camps. En effet, n'allez pas dire à un Canadien qu'il n'a pas le droit de faire un feu lorsqu'il part camper. C'est anticonstitutionnel au Canada ! C'est ainsi que nous assistons très rapidement à l'allumage de plusieurs feux de camp dans notre voisinage, avant l'allumage officiel du notre. Et il ne faut pas longtemps pour que les Marshmallows fassent également leur apparition afin de finir leur existence dans l'estomac de tous, une fois caramélisés par la chaleur du feu. Préférant vous laisser sur cette image, je n'aborderai pas l'aspect sanitaire avant le prochain paragraphe.

Beuuurrrkkkk… voici en un mot ce qui définirait de manière la plus précise les sanitaires de ce camping. En effet, je n'ai pas précisé que, contrairement à ce que nous pouvons régulièrement trouver sur le territoire français, les campings canadiens sont loin d'être systématiquement équipés d'électricité et d'eau courante. C'était le cas pour nous. Ainsi, Aurore qui est relativement attentive à ce genre de détail, découvrit avec enthousiasme cette fameuse "cabane au fond du jardin". Et ce qu'elle a préféré c'est le fait que , je cite : "dès que l'on fait de l'ombre dessus [le trou], 40 mouches se cognent dans vos fesses..." Je vous laisse apprécier ce moment de poésie… D'autant que ce qui n'est pas dit dans cette citation, c'est que l'odeur et la propreté vous feraient presque oublier que vous vivez dans un monde civilisé. Mais bon, passons cet intermède poétique, et revenons-en à nos mouchmoutons.

Ce deuxième jour fut pour nous l'occasion de découvrir la petite Kate, sortie expressément de son landau pour faire notre connaissance. Nouvelle venue dans l'équipe et fruit d'une "manip réussie de Kelly et Rob, elle sera certainement une future campeuse, découvrant  son premier "camp ground" après avoir ouvert le yeux depuis seulement 2 semaines.

C'est malheureusement sous une pluie intermittente que se déroule cette deuxième journée. Nous oserons néanmoins partir nous promener afin de constater que l'eau qui nous tombe sur la tête finit bien dans la rivière qui déborde littéralement. On peut ainsi apprécier la dangerosité que serait la descente de cette dernière en bouée. 

Le soir nous vivons  également notre première soirée "burger" cuits sur le feu de camp. Grâce à l'excellent boucher d'Isabelle (ma cheffe), nous nous régalons avec ce qui ressemble vraiment de très très loin à ce que l'on trouve dans les fast-food internationaux d'un certain clown rouge et jaune. Les Marshmallows grillés complètent également le repas en amenant un peu de sucré.

Le dimanche matin, après un petit-déjeuner "bagel et cheese-cream", il est temps de replier les tentes, matelas et sacs de couchage afin d'affronter le trafic en direction de Toronto. Pour une première expérience de camping au Canada, ce week-end nous a bien plu et nous pousse un peu plus à nous équiper de notre propre matériel de camping. Let see…

(j'espère mettre d'autres photos d'ici peu…)

lundi, 21 juin 2010

Ceux qui allumaient le feu…

Comme prévu, ce vendredi suivant correspond au retour de Patricia et Alex sur Toronto. Ils arrivent donc sans soucis à faire connaissance avec le métro torontois et ainsi à trouver le chemin de notre appartement. Arrivant directement de Waterloo, Jonathan leur emboite le pas et nous commençons ce week-end en goûtant aux fameuses "croque-pitas" que leur hôte (moi !) leur a concocté. Le reste de la soirée est consacré à découvrir en avant-première les magnifiques photos d'Alex, prises au cours de leur périple.


Samedi matin, pendant qu'Aurore et moi-même vaquons à nos obligations (dont l'une concernait l'achat d'un second matelas d'appoint au cas où nous devrions accueillir plus de 2 personnes chez nous…), Jo joue le rôle de guide touristique pour les tourtereaux qui découvrent le centre-ville de Toronto pour la première fois. St Laurence Market, Bord du lac, CN Tower, Rogers Center, Queen street, University, quartier de Yorkville,… avant de nous rejoindre à 3.30pm… 4.30pm à l'appartement.

Nous prenons ainsi la direction du front du lac, afin de passer la fin de l'après-midi sur l'île de Toronto. Le temps reste clément, même si quelques nuages provenant du sud se font menaçant. Nous prenons ainsi place sur le bateau, chargés de tout le nécessaire pour un diner barbecue/pique-nique. Comme évoqué lors du billet précédent, l'île de Toronto met à disposition des barbecues que l'on peut utiliser pour y cuire son repas. Le sac de charbon fait donc la traversée avec nous.
Pour profiter des derniers rayons de soleil de la journée, quoi de mieux que de se baigner dans le lac, pensent certains. D'autres témoignerons plus de résistance à profiter de cette eau à 15°C !


Il est alors nécessaire d'allumer un bon feu afin de réchauffer (et de nourrir) les inconscients courageux qui se sont immergés totalement dans le lac.

Commence alors une scène digne des films les plus burlesques du cinéma français qui se résume à l'agitation de 5 âmes en peine autour d'un barbecue qui refuse de s'allumer. En effet, si le charbon était parfait, il aurait peut-être été judicieux d'investir également dans… des allume-feu ! Car allumer un feu avec du bois humide… ça nécessite beaucoup d'énergie…


Énergie heureusement largement compensée par d'énormes côtes de bœuf ultra-savoureuses !

Ce repas peu frugal (vous avez vu la taille de ces côtes ?) est agrémenté d'un délicieux jus de pommes de l'Ontario ainsi que de délicieuses asperges vertes de la région, grillées sur le barbecue.

Nous avons, ensuite, juste le temps nécessaire pour que Patricia puisse souffler (presque) toutes ses bougies avant de sentir malheureusement les premières gouttes de pluie tomber.

Ce qui s'avère n'être qu'une fausse alerte nous fait néanmoins plier bagage.

Nous faisons cependant une halte sur Olympic Island, afin de profiter de la tombée du jour sur Toronto avant de prendre le bateau pour revenir en ville. Un petit cliché valant mieux que des mots (merci Alex)...