New life in Toronto

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jeudi, 30 décembre 2010

Ceux qui recevaient la famille… (Partie II)

Difficile de tenir un blog à jour durant le temps des fêtes, mais vu que ce billet était sous le coude depuis quelques temps déjà, il était de bon augure de le finaliser afin de le publier et de passer à des évènements plus récents.

En effet, nous vous avions laissé lors de la venue de la famille au Canada, et en particulier nous en étions à attendre leur retour de leur périple dans le ch'nord de l'Ontario et au Québec. À leur retour à Toronto, à peine eurent-ils le temps de souffler que nous sommes partis vers la région de Parry Sound pour y passer un long week-end de 3 jours dans un vrai cottage canadien.

Situé à un peu plus de 200 km au Nord de Toronto, Parry Sound est une ville d'environ 6000 âmes accolée à la Baie Géorgienne. Cette ville peut également se targuer d'être le port d'eau douce le plus profond du monde. Cette région qui est parsemée de nombreux lacs est particulièrement propice à l'implantation de résidences secondaires : les Cottages.  Si de nombreux types d'habitation sont affublés du nom de "Cottage", ils sont le plus souvent construits en bois, proches d'un lac et ne sont habités, pour la plupart, qu'une partie de l'année. Ce type de logement est extrêmement prisé par les canadiens durant les vacances car ils permettent de se retrouver relativement isolés pour profiter au calme de leur (peu de) vacances.

Celui que nous avions loué répondait à l'essentiel de ces critères. La seule chose que nous n'avions pas prévu, fût la météo qui s'avéra capricieuse. Heureusement, la cheminée nous a permis de capter un peu de chaleur avant de partir vaquer à diverses activités en plein air. Au programme, baignade en eaux "pas-si-froide-que-ça", ballade en canoë-kayak-pédalo, randonnée sur les bords de la Baie Géorgienne, rencontre avec la faune locale, sauna au feu de bois, découvertes des écluses qui n'en sont pas et dinde de 6 kilo !

Et pour illustrer tout ça, quelques photos en rafale :

  

Repos au chaud dans le cottage en admirant la vue…


Mais où est Charlie-the-bear ? Cherchez bien, on aperçoit son museau beige...



Attention...
Là...
Non là...
...
Hey !
Hey !
Hey !
Charlie-the-bear sort de sa cachette…

Après la faune… la flore !

Ha tiens… un homme des cavernes !

Un petit jeu désormais. Nous nous sommes amusés à réaliser des Inukshuk, qui sont de petites statues en pierre que les peuples natifs avaient l'habitude de construire. L'usage de ces réalisations sont diverses (croyance, chasse, point de repère,…) mais en ce qui nous concerne, il s'agissait surtout de faire le plus beau. Alors pour ne vexer personne, je ne vais pas vous demander de voter pour le meilleur assemblage (de toute façon j'aurai gagné haut la main) mais plutôt d'essayer de retrouver qui a fait lequel. Le premier à obtenir la bonne réponse (postée en commentaire) se verra remettre un petit cadeau lors de notre prochain retour. Bien sûr les bâtisseurs des Inukshuk ne sont pas autorisés à participer…

Nous avons également visité le Ber roulant de Big Chute. Ce dispositif est ni plus ni moins qu'un ascenseur à Bateau...

En effet, comment relier entre eux 2 lacs dont la différence de niveaux et l'écart entre les lacs ne permettent pas de réaliser d'écluses ? Et bien il suffit de faire un ascenseur...

En fait, la réalisation d'une écluse aurait était possible, mais des raisons financières ont conduit à la construction de ce dispositif massif.

Un premier édifice a été mis en service dès 1917, mais fut finalement jugé insuffisant par sa capacité, entrainant la formation de "bouchon" pour le passage d'un lac à l'autre.

Le dispositif utilisé actuellement a été mis en service en 1978 et permet donc de transporter des navires beaucoup plus imposants (même si ceux dont nous avons pu observer le passage n'étaient pas si gros que ça). Il est aussi possible de positionner plusieurs bateaux sur un même wagon.

Le bateau est donc littéralement soulevé sur d'énormes sangles. Une fois le tout stabilisé, l'ensemble (wagon + bateau(x)) se déplace sur des rails, traverse la route qui sépare les 2 lacs et la descente s'amorce lentement.

J'imagine alors chaque propriétaire de navire prier pour la déesse des câbles d'acier pour que ces derniers ne décident pas de lâcher à ce moment là. La pente est vraiment impressionnante...

Une dizaine de minutes après avoir quitté les eaux du bassin en amont, la coque des bateaux arrivent à bon port (enfin... façon de parler !). De la même façon, lorsqu'un bateau veut gagner le lac en amont, il réalise la même procédure, mais dans le sens inverse.

Selon Wilipedia : L'ouvrage actuel permet de compenser une dénivellation de 18 mètres. Le chariot est long d'environ 35 mètres pour 8 mètres de large. Il peut transporter jusqu'à 6 bateaux et 90 tonnes. 4 moteurs électriques permettent une traction par câble.

Cette découverte clôturera ainsi un week-end bien agréable.

Si la semaine suivante fut un retour au travail pour Aurore et moi-même, nous nous sommes octroyé avec les cousins, un dernier plaisir à cocher sur la To-Do-List : Aller voir un match de Baseball.

Ce soir là, les Jays de Toronto recevaient les Texas Rangers de Dallas au Rogers Center.

Si le stade était loin d'être plein... l'ambiance était au rendez-vous avec Hot-dog et Bières, Home Run, Demande en mariage... et Victoire des Jays !

Le tout en image...

Et voilà donc comment s'achève le passage de Cécile, Yoann, Agathe et Jérémy au Canada... J'espère qu'ils garderont de bons souvenirs de cette expérience et qu'ils reviendront bientôt pour goûter aux milles autres façons d'apprécier ce pays.

(Encore un fois, la plupart des photos sont en qualité supérieure dans ma galerie FlickR)

mardi, 9 novembre 2010

Ceux qui rencontraient Bruce…

Bruce Lee ? Bruce Willis ? Bruce Springsteen ? Bruce Wayne ? Vous n'y êtes pas du tout !

En effet, chose promise, chose due, voici tout simplement un flashback sur certaines de nos virées de l'été. La première, dans l'ordre chronologique remonte au premier week-end du mois d'Août, dont le lundi suivant était férié. Nous avions donc décidé de partir découvrir la Péninsule de Bruce. Mais qui est ce Bruce ?

En fait, la péninsule de Bruce (ou Bruce Peninsula) est une pointe de terre qui s'enfonce dans le lac Huron, créant au passage la Baie Géorgienne. Ce "lopin" de terre est situé à environ 400 km au Nord-Ouest de Toronto et fait environ 80 km de long pour une vingtaine de large. C'est donc un endroit idéal pour profiter du lac Huron (à gauche) ainsi que de la Baie Géorgienne (à droite) durant le même week-end ! Elle doit son petit nom à un ancien gouverneur général du Canada, James Bruce.

Cet endroit est très connu des randonneurs, des amoureux de la nature et mais également des plongeurs. En effet, de nombreuses épaves reposent sur les fonds peu profonds du lac, offrant ainsi un terrain de jeu formidable aux aficionados du tuba. Pour les randonneurs, cette péninsule est la fin du mythique Bruce trail qui prend son origine dans la région de Niagara et sillonne sur plus de 800 km à travers la nature canadienne. 2 parcs provinciaux ont été créés dans cette région, dont l'un est constitué uniquement d'îles.

Aux aurores le samedi matin, nous avons donc quitté le tumulte de Toronto pour prendre la route vers le Nord. Si nous avons vite compris que nous n'étions pas les seuls à avoir fait ce choix, c'est finalement sans encombres que nous avons atteint le lac Huron sur les coups de midi. La région est peu peuplée. Il faut dire qu'en plein hiver, la neige doit avoir vite tendance à isoler les habitations. Ceci dit, les cottages sont légion. En effet, les canadiens, et en particulier les Torontois, on souvent un cottage familial auquel ils se rendent lors des longs week-ends ou pour les vacances. Il est ainsi difficile de trouver un accès direct au lac, car les propriétés donnent directement sur ce dernier.  Nous avons donc décidé de rejoindre Tobermory, principale ville de la péninsule, située à son extrémité Nord.

 

Si on ne peut pas dire de cette bourgade qu'elle a un charme fou, elle a au moins l'avantage de donner bel et bien l'impression que nous sommes en vacances. Les départs de ferry vers l'île Manitoulin rythme la vie de la ville et les terrasses des restaurants regorgent, en cette saison, de clients venant profiter de la douceur des journées d'été. Nous en avons également profité pour lézarder près du phare et admirer la clarté des eaux du lac.

Nous en avons également profité pour planifier notre journée du lendemain qui sera consacrée à parcourir une partie du Bruce trail afin de rejoindre The Grotto. Nous finissons notre journée en regagnant le B&B que nous avions réservé à l'avance (heureusement d'ailleurs car plus aucun logement n'était disponible selon la panique qui régnait à l'office du tourisme !).

Le Bed & Breakfast en question est tenu par Sharon, coiffeuse de profession dont la maison sert également de salon de coiffure. Elle vit presque au milieu des bois et met à la disposition de ses clients 2 chambres dont l'une (en l'occurrence celle que nous avions réservé) donne tout bonnement sur la cuisine. Autant dire qu'en terme de tranquillité et d'intimité, on peut mieux faire. Néanmoins, les petits déjeuners étaient copieux et bons. Sharon, quant à elle, est certes "spéciale" mais est finalement une très gentille hôtesse.

Le dimanche, nous avons donc pris la direction du Parc national de la Péninsule de Bruce pour une balade d'environ 14 km ,le long de la côte Est  de la péninsule (celle longeant la Baie Géorgienne).

Si la pluie a cru pouvoir nous gâcher la journée, elle s'est vite pris des coups de pied au c.. par le soleil qui est revenu en force pour qu'on puisse profiter au maximum de cette journée.

The Grotto (à gauche) et un dispositif astucieux (à droite) pour éviter de se faire manger son casse-croûte par les ours, la nuit...

Si la promenade fut harassante, elle fut également riche en paysages somptueux et en rencontres fortuites…

Le lendemain, nous avons repris la direction du sud pour rejoindre Toronto, mais en prenant soin de découvrir les environs. Nous avons ainsi eu l'occasion de se balader sur Sauble Beach, la deuxième plage d'eau douce la plus longue du monde (11km) où la plupart des gens du coin viennent passer la journée. C'est d'ailleurs hallucinant de voir les voitures rouler sur la plage durant des kilomètres pour se garer à  quelques mètres de l'eau... Nous avons également découvert quelques-unes des plus belles chutes de la région.

Donc pour résumer, Bruce Peninsula est un véritable joyaux naturel du fait de ses eaux cristallines qui bordent une côte qui a gardé son caractère sauvage (du moins dans la partie comprise dans le parc national). Bref, un endroit idéal pour user ses chaussures de rando…

mercredi, 9 juin 2010

Ceux qui rencontraient (enfin) des Teddy Bear…

Suivant les précieux conseils de Peggy, nous optons pour deux circuits de randonnée et une halte le midi au village de Killarney.

Le premier circuit d'environ 2h30 nous permet de prendre un peu de hauteur, au dessus des forêts qui recouvrent le parc. Ce Cranberry Bog Trail est très agréable à parcourir, avec une difficulté très abordable au lendemain d'une journée harassante de canoë. Malheureusement pour nous, aucun orignal à l'horizon… juste quelques Tic et Tac.


Ce petit circuit nous ayant, malgré le petit déjeuner de Peggy, mis en appétit (ce qui n'étonnera de toute façon pas ceux qui connaissent un peu Alex…), nous exécutons à la lettre les conseils de Peggy et Bob en nous rendant à la pointe du parc de Killarney, dans la petite cité qui lui a donné son nom. Killarney n'est qu'un village de 454 habitants (on a compté…) mais possède le plus renommé des Fish&Chips de la région, voire de la province, voire du pays, voire du continent, voire du monde ! Et pour trouver, c'est facile, il suffit de suivre les gens… ou bien les avions qui viennent de partout et qui se posent sur le lac à proximité. Et il n'aura fallu pas moins d'une bonne demi-heure de patience (et de queue accessoirement) pour pouvoir goûter à ce qui est, définitivement, les meilleurs Fish&Chips que je n'ai jamais mangé. Le poisson sort directement du lac, et du coup, il a vraiment goût de poisson.

Ces quelques calories absorbées, il n'en fallait pas plus pour prendre la direction de notre second circuit de la journée. Cependant, avant cela, il nous fallait faire un petit détour par la décharge municipale. Pourquoi la décharge ? Cela mérite une petite explication.

L'Ontario compte une forte population d'ours noirs et la région dans laquelle nous nous trouvions présente une densité de 40 à 60 ours pour 100 km². Ainsi ce sont plus de 100 000 ours qui vivent sur le territoire ontarien. Étant donné que vous n'êtes pas sans ignorer que je vis avec une "amie des bêtes", cela fait maintenant plusieurs semaines, voire mois, voire années que j'entends régulièrement qu'elle veut absolument voir des ours au Canada. Qu'à cela ne tienne, nous étions effectivement au bon endroit, compte tenu que la décharge en plein air de Killarney est réputée pour accueillir son lot d'ours noirs qui viennent régulièrement inspecter l'arrivage des poubelles. Ce n'est certes pas la plus belle façon d'admirer ces animaux sauvages… mais parfois, on fait avec ce qu'on a ! Cela explique donc notre passage par cette fameuse décharge…
Nous arrivons donc à destination et nous nous garons devant le on-ne-peut-plus-explicite panneau :


Malheureusement (ou pas) pour nous, les ours n'étaient pas au rendez-vous, et nous rentrerons bredouille de cette expédition ! Néanmoins, sur la route menant cette fois à notre second trail, au détour d'un chemin, voilà ce que nous avons aperçu :


Une famille d'ours noirs, la maman et ses trois petits ! C'est quand même mieux que de les avoir rencontré à la décharge…

Canadian To-do-list : Rencontrer des ours : Fait (ouf !)

Revenons-en à notre seconde ballade. Nous avons cette fois opté pour le circuit de Chikanishing Road qui nous permet d'avoir une vue imprenable sur la baie Géorgienne qui est une extension du lac Huron et qui borde le parc de Killarney. Le tracé de cette boucle nous permet à nouveau de prendre de la hauteur afin de contempler la beauté de ces paysages.





Malheureusement pour nous, l'après-midi touche à sa fin et il nous faut envisager un retour sur Toronto. Nous déposons Patricia et Alex chez Peggy et Bob (chez lesquels ils n'ont pu résister à l'envie de passer une seconde nuit) et nous leur souhaitons un bon séjour au Canada.

Nous prenons alors la route pour Toronto des courbatures plein les bras, des piqûres plein les jambes, des coups de soleil plein le front, mais surtout des images plein des yeux…

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