À défaut d'expliquer en détail notre semaine de vacances, je vais plutôt tenter de donner nos impressions sur cette île méconnue des français et pourtant si populaire de l'autre côté de l'Atlantique.

Mais tout d'abord revenons une seconde sur les raisons qui nous ont poussé à prendre une semaine de vacances en ce début du mois d'Avril. En fait, pour ceux qui ne le savent pas, nous avons la chance d'avoir nos anniversaires à quelques jours d'intervalle (le 5 et le 9 du mois d'avril). De plus, il se trouve qu'un(e) d'entre nous profitait de cette année 2011 pour changer de dizaine. L'occasion étant trop belle (et accessoirement l'hiver trop long), nous avions décidé de fêter ce double évènement sous le soleil. 

Notre choix s'est alors porté sur l'île de Sainte-Lucie, plébiscitée par nombre de nos connaissances canadiennes. Cette île est, à quelques chose près, la sœur jumelle de la Martinique, qui est située à quelques kilomètres plus au nord. Cependant, contrairement à nos départements d'outre-mer de la mer Caraïbe, cette île fut occupée en dernier par les anglais qui y ont donc laissé leur langue…. et leur manie de conduire à gauche.  Je pense d'ailleurs que le fait que la langue officielle de l'île soit l'anglais explique l'attraction de cette destination par les Américains et la Canadiens anglophones. 

Nous avons donc quitté Toronto avec une température de 3-4°C pour atterrir (de nuit) sur le Tarmac de l'aéroport de Vieux-Fort sous une température de 29°C et une humidité telle que vous avez juste l'impression de pénétrer dans un sauna géant. Bref, un choc thermique comme nous n'avions jamais eu l'occasion de ressentir… les vacances pouvaient commencer !

Nous avons ensuite rejoint le logement que nous avions loué pour la semaine. Nous avions, contrairement à la majorité des touristes, opté pour une appartement en dehors de tout tourisme de masse. En effet, c'est un point essentiel qu'il est nécessaire d'aborder pour que vous puissiez comprendre le reste. Du fait de son flot de touristes américains, la majorité des logements sont de gigantesques "resorts" au bords de magnifiques plages de sable blanc avec ce qu'il faut de cocotier, de chaises longues, de bars avec formules "all inclusives", d'activités fitness dans la piscine, de soirées karaoké ou caribéennes et éventuellement de possibilités d'excursions ultra-organisées pour les plus aventureux d'entre eux. Bref, pas forcément ce que nous recherchions. Nous avions donc débusqué un complexe relativement différent de ces essaims bourdonnant et avons donc débarqué à 21h au bord d'une petite marina où nous avons embarqué (toujours dans le noir…) sur une petite plateforme flottante pour atteindre le complexe hôtelier que nous avions choisi et situé sur la rive d'une baie inaccessible en voiture.  Cet ensemble est en effet composé de logements disséminés sur le flanc d'une colline et qui surplombent une des plus magnifiques baies de l'île : Marigot Bay

Ci-dessous, la vue depuis la terrasse de notre appartement...

Pour pouvoir découvrir cette île à notre guise nous avions loué un véhicule et j'avoue que la conduite à gauche, aussi bien que le style de conduite des Saint-Luciens fut une expérience à part entière.  Nous étions d'ailleurs heureux d'avoir (contrairement à ce qui été prévu initialement) à disposition un véhicule de type 4x4. Il faut dire qu'outre le fait qu'un ouragan a dévasté une partie de l'île il y a 1 an et demi, l'ensemble du réseau routier est très souvent hasardeux. Ainsi, malgré une carte achetée à l'avance, nous nous sommes régulièrement retrouvé sur des routes ressemblant plus à des pistes qu'autre chose. Mais là aussi ça faisait parti du jeu.

On peut donc dire que notre semaine fut de ce côté riche en émotion vu que nous avons fini par sillonner l'île de long en large et en travers. Nous avons ainsi pu assouvir (quoique pas complètement…) notre plaisir de ballade, nous avons apprécié à sa juste valeur aussi bien la température de l'eau que les trésors qu'elle renferme, nous avons goûté aux spécialités de la mer de quelques restaurants et en avons surtout profité pour nous vider la tête. Le seul petit bémol, mais qui était certainement dû à une fausse idée que nous nous faisions de cette destination, est le fait qu'il ne s'agit certainement pas de l'endroit idéal pour ce type de vacances. En effet, si tout est adapté aux tourismes de masses (qui consiste à sauter dans un bus à la sortie de son hôtel pour se rendre sur un site touristique dont seuls les chauffeurs connaissent la route, faire la visite au pas de course, remonter dans le bus et n'en ressortir qu'une fois l'enceinte du resort franchie), il l'est un peu moins lorsque l'on appréhende les vacances de notre façon. Disons que malgré une carte détaillée, nous en sommes toujours à se demander si certains chemins de randonnée existent vraiment… De même on sent parfois que ce tourisme de consommation laisse des traces sur la population locale, lasse de voir affluer ces touristes pas toujours très polis et respectueux et qui du coup le leur rend bien...

Néanmoins pour conclure, nous avons pleinement profité de ces rares instants de détente et sommes désormais requinqué pour tenir  jusqu'à nos prochaines vacances (celles de Noël 2011 ? Vive le Canada !!!).

Pour voir la quasi-totalité des photos, rendez-vous sur l'album consacré sur ma galerie FlickR...