New life in Toronto

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jeudi, 28 janvier 2010

Ceux qui cherchent à assurer…

Les jours passent et les billets s'espacent. Bien évidemment notre vie est moins palpitante qu'elle ne le fut les semaines suivant notre débarquement. Nous commençons doucement à entrer dans cette petite répétition journalière que l'on appelle communément le train-train quotidien. Surtout pour Aurore qui jongle de plus en plus habilement entre la marche à pied, les bus, les Subways et les GO Trains, du moins quand ces derniers affichent une certaine ponctualité (ce qui est loin d'être le cas !).
Alors pour mettre un peu de piment dans notre existence de travailleurs, mais surtout pour alléger les journées d'Aurore, nous nous sommes lancé un nouveau défi : l'achat d'une voiture.

J'ai donc décidé de faire un petit laïus sur les déboires que nous rencontrons. Si certains ne trouverons pas un grand intérêt dans ces explications, cela aidera certainement les futurs expatriés ontariens qui visiteront ces pages (et qui sont de plus en plus nombreux…).

Il faut savoir que l'achat d'un véhicule à Toronto n'a rien de très compliqué. Soit on opte pour un particulier en faisant appel au très populaire site internet Craigslist qui recense un nombre important de petites annonces en tout genre, soit on se rend tout simplement chez un concessionnaire automobile. Etant un peu frileux de nature, nous optons, en ce qui nous concerne pour un concessionnaire. D'autant que payer une voiture nécessite d'avoir quelques dollars sur le compte en banque. Et bien oui, figurez-vous qu'ici non plus, ils ne donnent pas la voiture sans quelques billets en retour.  Et si nous avons quelques économies, les premiers salaires d'Aurore n'étant pas encore tombés, nous ne pouvions envisager l'achat d'un véhicule "cash". Nous envisagions donc de le financer sur 2 ou 3 ans. D'autant que la période est relativement propice. L'économie automobile n'étant pas en grande forme en Amérique du Nord, il est même possible d'obtenir des financements à 0% pour acheter un véhicule d'occasion. Séduits par cette offre, nous tentons d'obtenir plus d'informations. Et malheureusement pour nous, c'est un peu la douche froide.

En effet, si le crédit est légion au Canada (au même titre qu'aux USA), il est fondamental pour tout consommateur de posséder un "historique bancaire". En réalité, un établissement bancaire désire savoir si l'on est un bon "rembourseur" avant de prêter son argent. Et là encore, notre récente expatriation n'arrange pas les choses. Nous ne possédons pas d'historique bancaire au Canada, et cela nous vaut quelques grimaces de la part de nos interlocuteurs. De plus, nous nous rendons compte d'une gaffe que nous avons faite lors de notre arrivée sur le territoire canadien. En effet, ma lettre d'embauche stipule que mon contrat est d'une durée d'un an, renouvelable deux fois (soit 3 ans pour ceux qui ne suivent pas). Du coup la personne qui a rempli notre visa à l'aéroport, nous a fait un visa d'un an seulement. Nous n'aurons certes pas de problème pour le faire prolonger d'ici là (moyennant 150$ par personne quand même), mais pour l'instant nous sommes censés quitter le territoire dans 9 mois selon notre visa. De plus, le délai nécessaire à la prolongation d'un visa est de… 79 jours. Pour le moment, il est donc inenvisageable pour un établissement financier de nous faire un crédit sur deux ans… compte tenu que nous "devrions" être partis avant. Bref, nous faisons une croix sur un tel financement pour notre voiture. Nous ferons donc rapatrier de l'argent de nos comptes français et nous la paierons "cash".

Cependant, si vous croyez que la partie budget est à ce stade résolue, vous vous trompez. En effet, la partie la plus ardue du projet "voiture" concerne l'assurance. Il faut savoir que l'assurance automobile en Ontario bat tous les records en termes de tarifs onéreux. Cela s'explique par le fait qu'en Ontario, contrairement à d'autres provinces canadiennes comme le Québec par exemple, le fond de protection de responsabilité civile est à la charge de l'assuré. Ceci dit, nous étions prévenus par de nombreux témoignages d'expatriés rencontrés sur le forum Torontois.com. Nous avons donc fait quelques demandes à droite et à gauche afin d'obtenir des devis. Quelle ne fut pas notre surprise en obtenant des montants astronomiques. Les deux premiers devis s'élevait à 7000$ par an !!! Si, si, vous voyez bien trois zéros après le sept. Autant dire qu'à ce prix là, il vaut mieux investir dans l'achat d'une rame de GO train. Le problème majeur que rencontre tous les expatriés en Ontario, c'est qu'il est quasiment impossible de faire falloir son expérience de conducteur hors du Canada. Ainsi, nous sommes considérés comme de jeunes conducteurs. Ils prennent comme référence la date d'obtention du permis de conduire ontarien. En effet, il nous est obligatoire d'échanger notre permis français (notre jolie carton rose avec notre belle gueule de pré-ado boutonneux) contre une carte en plastique (façon carte vitale avec photo) faisant office de permis canadien. Le permis français n'est valable que pour une durée de trois mois suivant la date d'arrivée sur le territoire. Ensuite vous pouvez être considérés comme hors-la-loi si vous conduisez. Et attention aux âmes sensibles, ce qui suit risque d'être une lecture traumatisante. Figurez-vous que l'échange de permis n'est possible que suite au renvoi de votre permis français à la préfecture qui l'a édité, où il sera irrémédiablement… détruit. R.I.P my french driving licence…

Mais revenons-en à nos moutons. Donc après quelques devis scandaleux (d'autant qu'ils vous disent faire tout leur possible pour obtenir ces meilleurs prix !), nous avons fini par trouver quelques établissements qui nous proposent des devis inférieurs à 2000$/an. Certes ce n'est pas donné non plus, mais cela correspond plus à ce qu'il est habituel d'obtenir à Toronto. Nous n'avons cependant pas dit notre dernier mot et espérons faire encore baisser les prix.

Nous nous donnons encore un mois pour trouver notre futur carrosse. Au premier mars, c'est sûr, Aurore ira au travail en voiture… (espérons que ce pronostic se révélera exact !). Ceci dit, même si mon rêve était d'aller chasser le caribou à bord de mon pick-up américain… le choix risque d'être plus conventionnel, mais ce ne sera que partie remise.

mardi, 19 janvier 2010

Celui qui raconte tout plein de choses...

Pas question de passer une semaine sans poster un billet, alors voici quelques nouvelles en passant :

Aurore a donc bien commencé à travailler vendredi et à l'heure où j'écris ce billet… elle y travaille toujours ! En réalité, cela se passe très bien. Elle a été chaleureusement accueilli dans cette petite société et commence petit à petit à prendre ses marques. Comme nous pouvions nous en douter, la seule ombre au tableau est la distance qui sépare notre appartement de son lieu de travail. Il lui faut environ une heure et demi, porte à porte, pour se rendre à son travail et le soir c'est pire. Il lui faut presque 2 heures pour se rendre à ses cours. C'est bien simple, quand elle arrive chez nous vers 10 pm, elle est tellement fatiguée qu'elle n'arrête pas de râler… (enfin, plus que d'habitude je veux dire…). Ceci dit, je suis bien obligé de lui pardonner (le plus souvent) compte tenu des longues journées qu'elle est obligée de faire. 

Le prochain week-end va donc être occupé à faire le tour des concessions automobiles du coin pour voir si nous ne pourrions pas améliorer son quotidien par l'achat d'un véhicule motorisé à 4 roues. Encore une fois, affaire à suivre.

En ce qui me concerne, Aurore a décidé que pour mon bien-être personnel, il serait plus sage d'investir dans un dispositif électronique offrant du divertissement abrutissant… Bref, pour éviter que j'aille au Pub en l'attendant tous les soirs, elle m'a forcé à acheter une PS3 ! De cette façon quand elle n'est pas là, elle sait où moi je suis… devant la télé, une manette dans les mains. J'ai tout fait pour résister à cet achat, mais elle m'a convaincu en me disant que l'on pourra également s'en servir pour regarder des DVD et des Blue Ray… J'ai donc cédé…, pour lui faire plaisir.

Outre l'achat de ce monstre technologique, le week-end dernier fut pour nous l'occasion de recevoir chez nous Jo et son amie Yelda pour une petite journée ballade et shopping dans Toronto. Nous avons passé une excellente journée en leur compagnie et avons hâte de renouveler l'expérience ainsi que de retourner passer un petit week-end à Waterloo (à bon entendeur…). Ci-dessous, un petit cliché de nos deux invités, à la station de bus de Toronto.

Je voulais également faire un petit bilan météorologique... En effet, vous êtes nombreux, lorsque vous nous écrivez un petit message, à nous imaginer nous transformant en glaçon à chaque coin de rue, du fait des températures polaires du Canada... Ben pas du tout !

Voici une illustration des températures prévues à Toronto pour les 10 jours à venir :

Comme vous pouvez le constater, si on peut effectivement avoir des matinées fraîches avec un minimum de -8°C, l'après-midi, les températures sont proches de 0°C. Alors certes, nous ne nous baladons pas en tee-shirt non plus, mais je dois avouer que pour le moment, nous n'avons pas trop eu à nous plaindre du froid. Il faut dire que Toronto est située très au sud du Canada et à une latitude (43° 38’ 54’’) proche de celle de Toulouse (43° 36’ 19’’). De plus, la présence des grands lacs (Ontario, Erie, Huron) entre lesquels Toronto est coincé, tempère légèrement les températures. Bref, nous sommes bien au delà des -20°C que certains s'imaginent.

En ce qui concerne la neige, si nous avons eu droit à quelques chutes de neige il y a une quinzaine de jours, elle a complètement fondu depuis. Ne reste que quelques photos que nous avons prises lors d'une ballade dans un petit îlot de verdure situé à quelques minutes de chez nous.



Une dernière chose (et après je vous laisse, c'est promis...) que je n'ai pas raconté, c'est notre premier Épiphanie loin de la France. Il faut savoir qu'en règle général, la galette des rois ici... ils ne connaissent pas. Ou plutôt ils connaissent mal ! En fait cette tradition n'est pas courante en Ontario, même si elle existe bel et bien au Québec et plus particulièrement à Montréal. Je me suis donc proposé de faire découvrir à mes collègue de laboratoire, les joies de la galette des rois à la française avec tout plein de frangipane dans une merveilleuse pâte feuilletée... Et c'est là qu'un premier problème s'est posé... Où trouver de la pâte feuilletée ? Il en existe bien au rayon surgelé, mais un rapide coup d'œil sur la liste des ingrédients permet de constater qu'aucune trace de beurre n'est présente dans ces pâtes... je passe donc mon chemin ! Mais qu'à cela ne tienne, je vais la faire moi-même. Et bien, mesdemoiselles, mesdames et messieurs les lecteurs de ce blog (qui n'est pas un blog culinaire, attention !!!), s'il vous vient un jour l'idée de faire votre propre pâte feuilletée maison... allez plutôt acheter une PS3, c'est plus rentable ! Non, sérieusement, j'ai galéré pendant 2 bonnes heures pour arriver à un résultat vraiment loin de mon idéal de pâte feuilleté. Ceci dit, c'était pas bien grave, ici ils ne savent pas vraiment à quoi peut ressembler cet idéal !

Bref, second problème... trouver une fève. Ben oui, c'est bien beau de vouloir faire une galette, mais avec une fève c'est quand même plus sérieux. Direction donc la pâtisserie Rahier, située pas trop loin de chez nous, pour acheter une galette à la française (facile, le pâtissier est français). Nous avons donc dégusté notre galette de rois, le jour de l'Epiphanie (ou presque) et avons obtenu une fève, afin que je puisse en garnir MA galette maison...

Alors sans plus attendre, voici la tête de ma galette :

Et bien oui, figurez-vous que si la pâte n'a rien d'une vraie pâte feuilletée, la galette était très bonne et a été bien appréciée par mes collègues. Bien évidemment, c'est ma chef qui a eu la fève et qui a eu le droit de coiffer fièrement la couronne dorée...

Pour conclure sur cette histoire, je retenterai probablement un jour de faire une pâte feuilletée maison... sauf que maintenant que j'ai une PS3, ça risque de ne pas être pour tout de suite...

vendredi, 20 novembre 2009

Ceux qui goutaient au rêve américain…

Je l’avais dit… fallait bien que je le fasse !

Mais avant, replaçons ça dans son contexte initial. Nous sommes le samedi 14 novembre. Demain, il nous faut emménager dans notre nouvel appartement. Certes nous n’avons pas grand-chose à déménager, néanmoins nos 5 valises sont quelques peu encombrantes. Du coup, il nous semble évident qu’un véhicule est nécessaire. D’autant que ce sera plus facile pour se déplacer en dehors des voies du métro, des tramways et des bus. À nous les grands espaces américains…

Et ce qui devait arriver, arriva. Nous avons craqué…

Un magnifique Dodge Journey : 4 roues motrices pour affronter les chaussées enneigées, boite de vitesse automatique (pour pouvoir siroter son café tout en conduisant !), sièges chauffants pour un meilleur confort fessier, un moteur 3.5L V6 de 235CV (et accessoirement une consommation qui va avec !), voici notre nouveau bolide américain.

Alors bien sûr, je vous vois venir : « bravo l’environnement !!! », « hey bien, ils ne s’embêtent pas ces deux là », « ben moi j’aurais préféré en rouge »,…

Je suis un peu d’accord, tout cela n’est pas vraiment sérieux. C’est la raison pour laquelle nous avons rendu la voiture à l’agence de location le lendemain… (sic)

P.S : Pour la petite histoire, nous avions loué une "petite voiture" pour notre déménagement... et nous avons eu la surprise de découvrir ce sublime 4x4 en descendant prendre la voiture dans le garage de l'agence. Le tout pour à peine 45$ ( moins de 30€). Au final, il s'agit probablement du véhicule le plus agréable que j'ai eu l'occasion de conduire dans ma vie... Affaire à suivre !!!

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