Je vous rassure, nul besoin d'attraper votre bottin à la recherche du numéro de téléphone du Conseil Canadien de Protection des Animaux, car aucun animal n'a été martyrisé pour l'écriture de ce billet...

Comme prévu, j'ai fait ce week-end mes premiers pas sur un terrain de badminton canadien. Il faut d'abord savoir qu'à Toronto, ce type de terrain est rare.  Alors certes il existe plein de salle de sport qui permettent au autochtones d'éliminer les nombreuses calories qui leur tombent sur les fesses lorsqu'ils ingurgitent burger, hot-dog, frites, chips et autres boissons ultra-sucrées à longueur de journée. Mais j'étais, moi, à la recherche d'un club avec des gens sympathiques, accueillants, dynamiques, formidables, exceptionnels,... bref, des gens comme ceux que j'ai laissés à Gif-sur-Yvette ! J'ai donc frappé à plusieurs portes, mais malheureusement la rareté des salles consacrées à la pratique du bad fait qu'il est difficile (voire très difficile) de trouver un club qui accepte encore de prendre des licenciés.
J'ai fini par mettre la main sur un tel club la semaine dernière. Après une rapide visite, le niveau semblait élevé mais le président et entraineur de ce club m'a encouragé à venir faire un essai dimanche avant d'éventuellement m'engager pour 6 mois. Il me fallait donc me dépêcher à trouver et à acheter une raquette et des volants en plumes... ben oui, car lorsqu'on joue au Georges Brown College of Toronto, il n'est même pas concevable de jouer avec des volants en plastique. Ici c'est "feather bird" ou rien... Bon !


J'arrive donc dimanche après-midi au gymnase situé dans le centre de Toronto et découvre (avec horreur ?) que le niveau est vraiment........... comment dire........... euuhhhh.......... WWaaaahhhoouuuuuu !!!

J'ai affaire à une flopée (une sacrée flopée) de gros furieux qui jouent super bien. Et comme j'ai l'impression que le niveau d'un joueur de badminton et inversement proportionnel à sa capacité à être sympathique (bon ok, il y a souvent des exceptions... mais pas là !), je dois dire que je n’ai pas été super emballé par leur accueil.

Voici une photo à 2 balles (enfin à 10$47 !!!)

En gros, si je fais un bilan de l'après-midi :
- Sur 3h15 passées dans le gymnase, j'ai passé... 1h sur le cours.
- Si la population de Toronto est composée à 13,5% de personnes d'origine asiatique, le gymnase du George Brown College est composé, le dimanche après-midi, de 80% d'asiatiques.
- La Chine, l'Indonésie et la Corée du Sud possèdent à eux trois 86,7% des titres mondiaux de badminton... la France, aucun.
- Un volant en plume coûte 3$49 l'unité.
- Le temps de vie d'un volant en plume sur un terrain de badminton est de 8 min environ.
- J'ai joué avec 5 personnes différentes.
- 3 personnes m'ont adressé la parole.

Pour conclure, cette première expérience badmintonesque à Toronto n'est certainement pas celle qui me laissera le plus de bons souvenirs. Mais loin de désespérer, je compte bien trouver chaussure (de bad ?) à mon pied.
Mon regard se tournera certainement vers un endroit plus proche (1h10 de transport Aller-Retour, c'est pas top !) et surtout... plus accueillant !

To be continued....